départ
à 8h45 d'Ornak sous le brouillard pour envion 5 à 6h de marche. 2h00
facile avant d'attaquer la montée au col à 1754m. Les deux heures qui
suivent sont un vrai calvaire : montée dans la neige fraîche sans trace
jusqu'au genou....la progression est donc super lente. S'il y a bien un business
à faire en Pologne, c'est bien celui de la raquette car çà n'existe pas
et dans de tels moments, on regrette vraiment de pas avoir amené les
siennes.....Là dessus, arrive la neige, et oui un 20 avril !! De quoi vous
faire regretter de pas être parti dans les îles grecques !! On est a 200m
du haut du col, dans une paroie très verticale qui est un couloir
d'avalanche, quand la tempête se lève et là on n'y voit plus rien de
tout... On serre les dents et on arrive enfin au sommet où l'on ne
s'attarde pas trop pour pouvoir attaquer la descente. La neige aillant
recouvert toutes traces, on se dirige à la boussole. Vu dans haut, on peut
apercevoir les avalanches nombreuse et parfois très récentes qu'il y a eu
dans le secteur. Le problème, c'est que les seuls passages sont à flan de
parois non purgées avec des failles d'environ 1 m sur toute la largeur des
pentes. La moindre avancée de pieds déclenches des coulées de neiges
très lourdes, bref, on fait pas les malins.. A çà, se rajoute des
traces "suspectes" de pattes d'animaux portants de très longues
griffes..........
On
arrive enfin au refuge entourée de fil électrique pour les ours qui
viennent roder autour du refuge pour trouver de la nourriture !! Loin
d'être une blague, on trouve plein de documentations sur les ours dans le
refuge car le secteur est la zone de résidence d'une famille entière...
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Le refuge est tout petit 20 chambres. Il y a
deux polonais et c'est tout. Une classe de scolaires débarque une fois de
plus de nulle part pour un raid express !! Rencontre avec 3 polonais dont
un parle français. Il nous raconte que la semaine dernière, 3 polonais
ont été surpris par la femelle ours et les a fait fuir car elle
cherchait à protéger ses petits. Il appelle la météo pour nous :
demain c'est mieux normalement mais plus froid. Les deux polonais qui
reste la nuit au refuges sont comme tous ceux que nous avons rencontré :
chargés comme des mulets par la bouffe qu'ils transportent ! Le soir,
bière, pierrogis - les meilleurs de tous - et "bigos" sorte de
soupe de choucroute du montagnard, un pur délice ! Nos deux voisins
polonais partent se coucher à 19h30 , nous sommes donc seuls dans le
refuge, dans la tempête. |